Après une journée passée à Loja, ville en travaux, nous sommes arrivés à Cuenca, troisième plus grande ville d’Équateur, bien décidés à laisser un peu de côté la randonnée et à faire un peu dans le culturel. Cuenca est une joli ville coloniale qui est malheureusement servie par un réseau de bus de ville très bien fait. Je dis malheureusement car je n'ai jamais vu de moteurs à explosion dégager de telles quantités de fumée noire dans les rues d'une ville (même la Tipo ne les égale pas). Nous trouvons cependant une superbe chambre chez un couple avec un lit plus large que grand. J'aurais pu dormir dans la largeur et quand même laisser de la place à Lauranne pour dormir dans le bon sens.


Au programme ici : visites. Visite de musées ; celui des cultures d'équateur, où quand on apprend que les têtes réduites faisaient partis de rituels du maintient de l'équilibre entre la vie et la mort (jusqu'à l'arrivée des blancs qui en voulaient toujours plus pour les revendre et qui ont provoqués des massacres entre les tribus). Celui du fameux Panama (le chapeau pas le pays) qui est donc un chapeau qui n'est pas du tout du Panama. Le chapeau, dont la fabrication artisanale peut prendre d'un jour à huit mois suivant la qualité voulue vient en fait de la petite ville de Montechristi (c'est d'ailleurs par ce nom que les puristes le nomment), sur la côte, c'est donc normal que le musée qui lui est dédié se trouve ici, dans les montagnes. Seuls douze artisans fabriquent encore le chapeau en Équateur, les autres ont tous fait faillites à cause du marché économique ici qui n'est pas top, mais surtout à cause des pales copies chinoises qui se vendent à 2$ dans les rues. Le musée de la médecine, où l'on a vu l'ancêtre des appareils à radiographie, des crânes et des fœtus conservés dans du formol ; joyeux, joyeux... Le musée de la poterie enfin, qui nous a montré de bien belles choses, notamment venues du Mexique.


Côté nourriture, nous voyons petit à petit disparaître la pomme de terre de nos assiettes (sauf sous formes de frites), qui est largement remplacée par les bananes plantain. Le meilleur boui-boui dans lequel nous avons mangé était vénézuélien, et les patrons, leurs enfants, maris/femmes de leurs enfants et leur petits-enfants étaient très gentils. En étant les seuls clients, nous étions tout de même un peu à l'étroit.