La mer ! La plage ! Les cocotiers ! Le soleil !


Tiens en fait non, il bruine. Il faut le savoir, la côte équatorienne se visite de novembre à mars. Le reste du temps il ne fait pas beau. Mais au moins il ne fait pas trop chaud (entre 40°C et 42°C en saison) et l'attraction touristique majeur que sont les baleines à bosses ne sont pas partis vers l'antarctique.


Lorsque nous étions à Guayaquil, Aude la gérante du club de plongée que nous avions contactés nous a écrit pour nous dire de vite venir. En effet, les pécheurs ont vu, alors qu'elles étaient partis depuis un bon mois, une cinquantaine de raies mantas. Dimanche il y a donc une sortie spéciale pour aller sur un spot où l'on devrait les trouver.

C'est comme ça que nous arrivons un jour plus tôt que ce que nous avions prévus à Puerto López sous un ciel de plomb, mais tout excités à l'idée d'aller de nouveau plonger. Nous passons au club et apprenons que le lendemain matin il faut être là avant 7h car le site est loin. Nous nous rendons compte qu'en dehors de nous, les plongeurs sont surtout les employés du club et la famille d'Aude qui sont de passage : personne ne veut rater les raies mantas.


Le lendemain nous partons donc tôt, et même s'il n'a pas fait beau, la journée fut magique. Tout a commencé par une grande gerbe d'eau au loin et une exclamation : là ! La seconde fois, toujours au loin, nous avons vu la baleine sortir de l'eau avant de s'étaler de tout son long dans la mer. Et puis c'est un couple de baleines qui est venu passer à tout juste une dizaine de mètres de nous. On se rend compte alors de la taille des mastodontes. Mais le couple n'est pas seul : un baleineau (tout de même 5 à 6 mètres de long) s'amuse à sauter hors de l'eau autour d'eux. C'est beau.


Arrivés sur le site de plongée à deux heures de bateau au large des côtes, la houle est très forte et Lauranne est un peu malade. Le but est donc de rester le moins possible en surface et d'aller au plus vite au fond où l'eau est plus calme. Nous sommes un peu nombreux et il faut un peu de temps avant que tout le monde soit à l'eau prêts à descendre. En attendant, une grande tortue verte nous passe dessous. Ça ne sera pas la dernière que nous verrons : sur les dix plongées que nous allons faire, il n'y en aura qu'une où nous ne verrons pas l'un de ces grands reptiles venus d'un autre âge.


Nous avons vu 5 ou 6 raies mantas différentes au cours de ces deux plongées. De plus nous les avons vues de prés car elles n'ont pas peur de nous et aiment jouer avec les bulles que nous relâchons quand nous expirons. Totalement différent de la fois où nous les avions vues en Papouasie indonésienne, où elles se faisaient nettoyer par des poissons en tournant toujours en rond au même endroit, ici nous sommes en pleines eaux et elles sortent du néant pour venir voler autour de nous. A la fin de la seconde plongée, Dany, un Dive Master qui travaillait ici en saisonnier a même été enlever un hameçon et la ligne d'une des raies qui s'est laissée faire pour l'occasion. Lui qui n'en avait jamais vu est remonté avec des étoiles dans les yeux. Il faut dire que la raie qu'il touchait était trois fois plus grande que lui en envergure.

Sur le chemin du retour nous voyons quelques baleines au loin sauter hors de l'eau, mais rien d'aussi près que le couple et son baleineau. De toute façon Lauranne est allongée sur le banc et attend que ça passe...


Nous changeons d'hostal et allons à celui que nous avions réservé il y a quelque jours. Nous avions en effet prévu de passer du temps ici et ça valait le coup d'avoir une chambre qui nous plaît. La cabane dans l'arbre que nous découvrons, en face de la plage est tout à fait à notre goût.