Il y a deux possibilités pour aller à Quan Lan depuis le port de Cai Rong : soit le « speedboat », qui est plus ou moins le bateau à touristes, soit le « normal boat » qui est plus pour les locaux. On a évidemment pris ce dernier. En plus d'être moins cher, il dure deux heures au lieu de 45 min, ce qui nous fait un peu comme une croisière à pas cher dans Bai Tu Long Bay au milieu des karsts qui jaillissent de la mer. Et, en plus d'être bien plus beau que le bateau plastique rapide, celui-ci, entièrement en bois (même les bancs sur lesquels nous sommes assis sont de simples bancs posés sur le parquet), nous avons en plus la chance de partager notre transport avec moult poussins et trois porcs.
Quan Lan est une île toute en longueur. En effet, elle fait environ une trentaine de kilomètres de long sur parfois, moins de trente mètres de large. Lorsque nous accostons sur le port principal, qui se trouve à environ 5km de la ville (pourquoi si loin alors que la ville est au bord de la mer ? ), une nuée de chauffeurs de tuk-tuk se précipitent sur le bateau pour venir proposer leur service. Après les avoir gentiment refoulés, nous suivons un groupe de vietnamiens qui montent dans un tuk-tuk qui nous fait payer 3 fois moins cher. Après ce premier contact un peu difficile, le reste se fait tout seul. On se fait accoster par un jeune qui vient de monter son business il y a deux ans et qui nous fait des chambres à prix imbattables, tout en nous disant à chaque fois que l'on croise d'autres touristes qu'il ne faut pas leur dire combien on paye la chambre car il la leur loue plus chère. C'est rigolo de voir qu'il en parle comme s'il leur avait joué un bon tour, alors que nous, qui sommes généralement de l'autre côté, ne partageons pas entièrement sa joie, même si c'est le jeu.
Le village, organisé le long d'une route qui se trouve au milieu d'une langue de terre perpendiculaire à l'île, peut être vu en moins d'une demi-heure aller-retour., mais ce n'est pas le plus intéressant de l'île. Ici, c'est la plage qui attire les vietnamiens l'été. Et vu que ce n'est pas l'été, il n'y a personne en dehors des quelques touristes étrangers que l'on croise. Le premier jour, nous louons un scooter pour aller voir l'autre extrémité de l'île. On trouvera, au retour, un sentier qui nous mène à l'extrémité d'une plage de sable blanc immense, dans un petit coin paradisiaque. Ici, autour d'une guest-house probablement ouverte uniquement l'été, se trouve sous les palmiers quelques sièges et hamacs. Nous resterons une pair d'heure ici. Les autres jours ont surtout été passés à farnienter sur la plage, sous un parasol énorme. Un vrai tronc faisait office de piquet, tandis que la toile était remplacé par une structure en bois et en feuille de palmier séchées superposées les unes sur les autres pour ne rien laisser passer. Et pourtant, la réverbération du soleil sur le sable nous aura été fatale : on a quand même pris des coups de soleil :)
Petite anecdote, le premier soir, lorsque nous nous sommes assis pour regarder le coucher de soleil par dessus la mini mangrove (des palétuviers bonsaïs en somme), deux petites filles sont venues nous tourner autour Elles étaient très intriguées par à peu près tout ce qu'on possédait, mais surtout par notre "phrasebook" Cambodgien-anglais et par l'appareil photo. L'une des deux nous la pris des mains et s'est amusée pendant 10 minutes avec pendant que sa copine nous donnait des fleurs qu'elle cueillait entre les dalles du sol. On a donc de jolies photos floues, de demi-têtes, d'ordures qui traînent par terre, etc... Mais du coup, on a aussi des photos de nous. Vu que plusieurs personnes nous en ont réclamées, en voici une chacun.