C'est ici qu' Andréa nous quitte. Elle n'avait pas prévu d'aller plus loin car elle n'a pas beaucoup de sous. C'est dommage, car c'est notre professeur d'espagnol qui s'en va. On ne s'en est pas rendu compte tout de suite, mais on s'est bien améliorés en une semaine.

Le premier jour, nous nous baladons tous ensemble pendant la matinée dans le fond de la vallée. En face, le volcan Parinacota est splendide du haut de ses 6300m. En revanche, derrière nous, le Sajama, plus haut volcan de Bolivie (6550m) est beaucoup plus inquiétant. Alors que le Parinacota est un cône, le Sajama est torturé. Il existe une voie qui permet l'ascension, mais même en sachant où regarder, on ne comprend pas comment on peut passer.


Nous découvrons un peu le village, sympathique, et le midi, nous mangeons dans l'épicerie du village où l'on nous sert une soupe de quinoa (ça ne sera pas notre dernière ici) ainsi qu'un plat de pâtes avec du lama. Nous n'y avons pas pensé plus tôt, mais nous allons manger plein de lama sur l'altiplano. D'ailleurs, pour le goût comme pour la ressemblance, on est proche du mouton en fait, donc rien de bien nouveau.


Après une bonne nuit de repos, ainsi qu'une petite discussion avec notre hôte (Marcello) qui est aussi guide de haute montagne, nous décidons d'aller faire un petit sommet, le Huisalla, qui culmine tout juste à 5005m. Marcello nous a indiqué la meilleur voie pour ne pas se retrouver à devoir monter par du pierrier très fin qui te fait faire un pas en arrière pour chaque pas en avant. L'approche est longue mais il fait beau et le soleil commence à taper, tout va bien. On a un copain que nous avons récupéré à la sortie du village et qui nous suit, langue pendante, en courant de partout. Une fois au sommet, la vue sur la vallée est splendide. Juste en face de nous se trouve le cône du Parinacota, et son volcan jumeau. Derrière, encore plus menaçant maintenant que l'on peut le voire dans son entièreté, se trouve le Sajama. Grâce à Marcello, nous pouvons faire une boucle et redescendons donc par un autre sentier, à travers le pierrier dans lequel nous nous amusons à courir. Plus bas, nous traversons ce qui est probablement la plus haute forêt du monde (du moins d'après le Lonely planet) à plus de 4500m. Ce sont de petits arbres rabougris qui ont la particularité d'avoir des troncs aux teintes rouges.