Après toute cette montagne, nous nous accordons un peu de bien-être à la plage. Avec tout de même la notion de : « s'il n'y a pas de dénivelé, on peut marcher plus loin ». Donc on va faire de grandes distances, enfin surtout la première journée, qui nous verra parcourir pas loin de 28 km. En revanche c'est beau, vraiment. Très différent de toutes ces montagnes grandioses, et de la mer où nous nous sommes trouvés tout au sud. Ici, la végétation est un peu plus tropicale (il faut dire qu'on s'en rapproche mine de rien on est 750 km plus au nord que lorsque l'on avait nagé avec les dauphins).

Après avoir mangé le long d'un ruisseau, dit bonjour à un nombre affolant de gens (beaucoup ne viennent ici qu'à la journée, donc la première partie du chemin est caffie de gens), nous arrivons le soir à une immense plage qui a la particularité d'être une langue de sable entourée d'eau de trois côtés. Enfin lorsque c'est marée haute, car pour l'instant elle ressemble juste à une belle plage avec un bateau posé sur le sable... derrière la plage.

Le second jour est assez court car nous devons attendre la marée basse en fin de journée pour pouvoir traverser une vallée qui est complètement immergée à marée haute. En attendant nous nous posons à l'ombre au bord d'une plage mais nous ne nous baignons pas à cause des milliers de méduses que l'on peut voir dans l'eau. Arrivée à la vallée engloutie, nous devons attendre un peu car l'eau est encore trop haute. C'est assez rigolo, et assez spectaculaire aussi par ailleurs mais ça fait surtout mal au pied. Il faut en effet marcher pendant 10 minutes pieds nus (l'eau monte parfois au dessus des genoux) sur du sable jonché de coquillages tous plus éclatés les uns que les autres. Aïe.

Le dernier jour il ne fait pas beau lorsque nous attaquons une boucle. C'est dommage car c'est ce jour là que nous avons fait notre plus haut sommet de la rando (Gibbs Hill et ses 450m). Ce n'est pas grave car l'attraction aujourd'hui c'est les « fur seals ». Nous passons donc une heure à midi à manger sur un promontoire, entourés d'otaries qui, pour la plupart pioncent tels de gros sacs échoués sur les rochers. Il y en a cependant certaines qui s'amusent dans les eaux turquoises, tout particulièrement deux jeunes qui font des cabrioles dans l'eau, et parfois même en dehors. Après ce moment très plaisant, nous décidons de partir et nous croisons un vieux kiwi qui confirme que oui, on aurait pu aller nager avec les otaries, elles n'attaquent qu'en période de chaleur. Tant pis. On retourne donc au camping où nous nous baignons après avoir appris qu'il ne s'agit pas de méduses. Pour la fin de cette rando, il faut noter que nous l'avons finie dans un bateau, posé sur des roues et tiré par un tracteur conduit par le skipper. On a bien rigolé.