Pour pouvoir arriver ici, il nous aura d'abord fallu passer 22h dans un bus entre Cusco et Lima, où nous sommes restés 6h, puis reprendre un bus de nuit qui nous a déposé à Carhuaz. Autant dire que nous sommes arrivés un peu fatigués.



Pour parler de Lima rapidement, c'est une grande capitale comme il y en a partout dans le monde, avec grands buildings en acier et en verre. Nous n'y sommes pas restés longtemps, mais assez pour tomber par hasard sur un centre d'art contemporain où nous avons vu une exposition photographique introspective (ce qui inclus que le photographe se fasse photographier par des copains, donc ce n'est plus le photographe qui est photographe, mais bien le sujet...), et nous rendre compte que les péruviens sont au moins aussi vindicatifs que les français. Ils ont d'ailleurs bien compris le concept de grève, et l'utilisent au moins autant que nous. Cela fait déjà deux mois que les enseignants sont en grève dans le sud du Pérou, et quand nous sommes passés à Lima, c'était les infirmiers.



Bref, il est presque six heures du matin lorsque le bus nous dépose à Carhuaz, l'aube pointe le bout de son nez et nous trouvons un endroit où nous asseoir pour manger un bout et attendre que la ville se réveille. En revanche, ce que nous ne trouvons pas, c'est un endroit où poser les sacs qui nous convienne. Les hostals sont soit trop cher, soit pourris, pour certains on se croirait même revenus dans les hostals bas de gamme des grandes villes asiatiques. Les chambres noires moisies où tout ce qui a été installé ne marche plus, on n'en a plus envie (ou en tout cas pas au tarif sud américain).