Dans la campagne autour d'Urubamba, dans la vallée sacrée des Incas, nous avons trouvé une bonne auberge où nous allons déjà pouvoir prendre une bonne douche chaude (il était temps) et aller visiter les salines de Maras et les terrasses de Moray.



Il y a en effet une source naturellement riche en sel non loin d'Urubamba qui jaillit à flanc de montagne. 700 familles vivent apparemment de cette source. Elles ont façonnées le flanc de montagne sous la source en terrasses qui permettent de recueillir l'eau puis ils la laissent stagner jusqu'à évaporation pour récupérer le sel. Enfin ce n'est pas exactement ces familles là qui ont construit les terrasses puisqu'elles datent d'avant les Incas. Toujours est-il que ce sont ces gens là qui en tirent vers 200 tonnes de sel chaque année.



Nous marchons ensuite sous un soleil de plomb pour rejoindre Moray, l'attraction du coin. Et en effet, nous ne sommes pas déçus en arrivant après trois heures de marche, tout poussiéreux que nous sommes. Après presque 10 jours passés quasiment seuls au milieu de la nature, ça fait bizarre de foire une foule de touriste monter et descendre de bus derrière un bonhomme qui tient un petit drapeau dans la main. On se croirait de retour en Chine.



Moray est un lieu tout de même bien particulier. Il y a ici trois lieux construits sur le même système : des terrasses concentriques. Comme Lauranne l'a deviné, il s'agit d'un centre de recherche agricole Inca. Les terrasses concentriques leur permettaient d'avoir toutes les expositions possibles et d'en définir le rendement. De plus, il fait plus chaud au centre des cercles que sur l'extérieur. Cela leur permettait de simuler plus d'une vingtaine de microclimats. Apparemment, c'est aussi là qu'ils essayaient d'acclimater les plantes qu'ils ramenaient de leur conquêtes lointaines. Après tout, pendant leur courte domination du continent sud américain (n'oublions pas que l'empire Inca n'a pas duré un siècle), ils avaient quand même réussi à conquérir un territoire allant de la Colombie jusqu'à la moitié du Chili au sud.



Il est temps ensuite pour nous de retourner à Cusco pour nous préparer au trek de l'Ausangate, bien plus haut (on ne descend jamais en dessous de 4300m) d'ici quelque jours.

Et puis en fait non, de la neige est prévu dans les jours à venir. Tant pis nous n'irons pas là bas, alors après avoir profité un peu plus de Cusco, nous partons pour Huaraz dans la Cordillera Blanca pour assouvir notre envie de randonner.