Ce matin nous nous réveillons avec les sandflies. On était arrivés trop tard pour elles la veille mais elles sont bien là. Après un bref petit déjeuner, nous entamons une courte étape qui ressemble à la première journée : une descente raide jusqu'au fond de la vallée, on traverse la rivière, et puis on remonte le long d'un chemin toujours aussi raide jusqu'à Maizal Bajo. C'est une journée calme sans grande découverte (on n'a même pas vu d'ours à lunette qui habite dans le coin) si ce n'est qu'il y a beaucoup de papillons. On est loin du sud de la Chine, mais c'est quand même plaisant à l’œil.



Lorsque nous arrivons au camping (à la ferme en fait), nous sommes plutôt agréablement surpris. Posé sur une arrête et arrangé en trois terrasses, il a une vue superbe sur deux vallées. Celle d'où l'on vient, et celle qui contourne la montagne que l'on va grimper demain. Nous avons même une vue imprenable sur le glacier du Quriwayrachina. Renaud, un géographe canadien rencontré la veille nous dit que le glacier aura sûrement disparu d'ici 15 ans. Nous en verrons par la suite plusieurs, de ces glaciers mourants, et certains encore beaucoup plus petit que celui-là.



Nous ne sommes qu'en début d'après-midi lorsque nous arrivons, et nous demandons donc à la vieille femme qui vit ici si elle peut nous faire à manger pour le repas du midi. Ça nous fera toujours un repas de pris. Nous mangeons toujours la même chose (bien qu'aujourd'hui il y ait un peu plus de tomates et oignons), mais surtout nous sommes ébahis par la quantité de « cuy » qui se trouvent dans la cuisine (des cochons d'indes). Elle nous apprend qu'il y en a une trentaine, de tous les ages. Ils courent de partout, entre nos guibolles pendant que l'on mange. Elle nous apprend qu'elle en tue uniquement pour les fêtes (anniversaires et compagnie) car c'est un met de choix. Elle nous apprend aussi qu'elle a une cinquantaine de poules et coqs. C'est toujours bon à savoir, nous dormirons avec les boules quies ce soir.