Le transmandchourien est le dernier né des lignes longues distances russe. Il relie la ville de Moscou en Russie à Pékin en Chine mais sans passer la Mongolie en seulement 7 jours. Nous l'avons pris en cours de route lors de son passage à Irkoutsk. Le fait qu'il soit tout nouveau implique trois choses : Le train a 20 ans de mois que tous les autres trains que l'on a pris en Russie. Il n'y a pas de troisième classe couchette. Il faut changer de locomotive à Ulan-Ude pour passer d'une locomotive électrique à une locomotive au fioul car ils n'ont pas fini d'installer les lignes élctriques...
Au début, le train contourne le lac Baïkal par le sud, on en a une vue magnifique. Enfin il paraît, parce que nous on avait surtout une vue magnifique sur la tempête de neige au dehors. Heureusement, peu après, le train part plein sud !
Niveau paysage on distingue très nettement la Russie de la Chine. En fait, tout distingue la Russie de la Chine. Prenons le passage de la frontière par exemple. On a 5h d'attente côté Russie, suivi de 5h côté Chine. Côté Russie, il faut commencer par changer les roues car il n'y a pas le même écartement des rails. Ca veut dire que le train part dans un hangar pendant que nous sommes libres de nous promener dans Zabaïkalsk. C'est un petit village-frontière comme on en fait tant, avec surtout des routes perpendiculaires avec quelques immeubles, et beaucoup de poussière qui vole partout. Mais côté chinois... Il s'agit aussi d'une ville-frontière, mais on est en chine, alors il y a 300 000 habitants, des grattes-ciels illuminés dans la nuit et du monde de partout. C'est d'ailleurs la première chose à se souvenir : il y a du monde de partout. Par ce côté, ça nous rappelle un peu l'Inde. Bon c'est pas tout mais il faut se préparer à l'arrivée à Pékin. Il parait qu'il fera beau. On espère surtout qu'il fera chaud.