Les trains russes ont la réputation d'être à l'heure, pile-poil. On a pu vérifier ça tout au long du voyage. Les départs comme les arrivées se faisaient à la minute près. Mais là, on a passé la frontière, alors on est arrivés à Pékin avec 45 minutes de retard. Ce n'est pas bien grave de toute façon vu que nous étions censés arriver à 5h du matin. Première surprise, et agréable de surcroît, il fait beau et bon. Nous avions regardé la veille le taux de pollution, il était de 142, ce qui est tout à fait acceptable, la limite à ne pas dépasser étant de 50. Il fait donc beau, et l'air est respirable. On ne croise d'ailleurs pas beaucoup de gens portant des masques. Notre auberge de jeunesse étant paumée dans une petite allée, nous nous sommes nous aussi vite retrouvés paumés. Heureusement, les Pékinois, très gentils se sont vite intéressés à notre cas, et pas moins de 5 personnes (dont une parlait anglais) s'y sont mise pour nous indiquer le chemin. Pour échapper à la grande ville, direction la villa d'été des empereurs Ming Et Qing, dans un immense parc au nord-ouest de Pékin. C'est un endroit magnifique et très calme (une exception en Chine !). Ils avaient vraiment bon goûts ces empereurs. Il nous a bien fallu la journée pour visiter le palais ainsi que pour faire le tour du lac sur lequel le palais donne. On voyait depuis ce lac un tour magnifique au loin, qui ne m'a pas quitté l'esprit tout au long de notre séjour à Pékin. Malgré nos recherches, nous ne l'avons jamais trouvée. Dans la todo-list des voyageurs à Pékin, en plus du palais d'été, il y a la grande muraille et le cité interdite. Pour la grande muraille, nous avons fait au plus simple : nous sommes allés là où le train pouvait nous emmener (Badaling). C'est du coup très touristique (surtout du tourisme interne), mais il y a une astuce. Lorsque l'on arrive sur la muraille, on voit tout le monde partir côté nord de la muraille et vers les 12 tour de gardes qui la jalonne (du moins sur ce tronçon). Il suffit de partir côté sud. La ballade est plus courte (7 tour de gardes) et monte moins (car oui c'est la montagne ici, et ils ne se sont pas embêtés à faire des lacets). Là, nous étions quasiment seuls pendant les 2 heures qui ont suivies. Pour la cité interdite, il n'y a pas d'astuce, il faut se faire au monde ; de toute façon, on est en Chine, il y a du monde, un point c'est tout. Même en étant arrivés avant l'heure d'ouverture, il y a du monde. Notez qu'il y a tout de même moins de monde dans la cité interdite que sur la place Tien'anmen juste devant, où une cohorte de gens fait la queue pour pouvoir aller visiter le mausolée de Mao. La cité interdite est grande, très grande. S'il n'y avait pas eu des travaux dans 6 des innombrables palais qui la jalonnent, nous n'aurions pas eu assez d'une journée. C'est ce jour que nous avons choisi pour aller visiter Pékin de nuit, notamment les rues avec des buildings tout illuminés, ainsi que le marché de nuit. Petit quartier de quelques rues bondé de monde, et bordé sans discontinuer de part en part par des petites échoppes qui vendent de tout, mais surtout des bibelots et de la nourriture. Lauranne a réussi à prendre sur une seule photo, des brochettes d'étoile de mer, d'hippocampes, et de scorpions, au milieu des brochettes de poulpes. Brochettes de poulpes qui on rendu Lauranne un tantinet malade le lendemain. La ville n'étant pas non plus ce qu'on préfère, nous avons passés le plus clair de notre temps dans les parcs, qui ont en plus ici la bonne idée d'être remplis de bâtiments historiques. Mais ça reste des parcs de ville, avec une multitude de gens qui y viennent pour se promener, courir (peu), jouer (aux cartes, au haki, au diabolo, à la toupie géante), faire du taï-chi, mais surtout pour chanter et danser. Il y a beaucoup de femmes qui chantent dans les parcs, sur de la musique diffusée par un téléphone ou un poste, et encore plus de gens qui s'arrêtent pour écouter. Personnellement, nous fuyions ces endroit le plus vite possible, avant que nos tympans soient irrécupérables. Pour les danses, on parle de chorégraphies la plupart de temps. Nous avons même repéré la macaréna une fois. Si ce n'est pas une chorégraphie, c'est des pas de rock, mais doucement, tout doucement, sur une musique traditionnelle chinoise. Sur notre plan, nous avions vu que la montagne au mille fragrances avait une tour dessinée dessus. Toujours obnubilé par celle aperçue le premier jour, nous décidons d'y aller pour notre dernier jour. Ça tombe bien, il fait gris depuis maintenant plusieurs jours, et nous soupçonnons la pollution plus que les nuages d'en être la cause. La ballade est sympa, bien qu'il faille aimer les escalier. La moitié des 500m de dénivelés se font sur des marches... Une fois arrivés en haut, on ne voit même pas la ville. J'ai la gorge qui gratte, et Lauranne a l'impression d'avoir quelque chose qui lui appuie sur les poumons en permanence. De retour à l'hôtel le soir, nous revérifions la pollution. Les différents points de relevés à Pékin indiquent tous des valeurs entre 300 et 350, à côté desquels, un grand DANGEREUX apparaît en gros caractères. Nous décidons de vérifier Paris au même instant (vers midi là bas), la capitale était autour des 35. Demain on part.