Après plus d'une journée de voyage entre Ho Chi Minh et La Nouvelle-Zélande (merci les 12h de transit à Kuala-Lumpur). Nous posons enfin le pied en Nouvelle-Zélande à Auckland. Nous ne restons ici que pour changer de terminal (international → domestique) et surtout pour se faire vérifier les sacs. Les néozélandais sont très fiers de leur patrimoine naturel et très protecteurs. Les chaussures de randonnées de Lauranne ont été vérifiées (il ne faut pas qu'il y ait de la terre sur les semelles), notre bout de Beaufort était heureusement scélé (merci les beaux-parents ! ), et la tente était neuve. On est passés comme une lettre à la poste. D'ailleurs, les douaniers néozélandais sont les douaniers les plus cools que l'on ait rencontrés au cours de notre voyage.
Pour comprendre pourquoi les natifs sont si stricts sur tout ce qui est importé il faut se pencher un peu sur le passé. La Nouvelle-Zélande s'est séparée de toute autre terre il y a plusieurs millions d'années, et son écosystème s'est donc développé en vase clos. Avant l'arrivée des polynésiens ; les premiers colons dont les descendants aujourd'hui sont les Maoris, il n'y avait sur l'île qu'une seule espèce de mammifères : les chauves-souris. Qu'y avait-il donc sur cette île comme espèces animale ? Principalement des oiseaux. Beaucoup d'oiseaux. Et en l'absence de prédateurs, certains sont devenus incapables de voler sans que cela ne leur porte trop préjudice. Même cacher ses œufs n'était pas une nécessité absolue. Mais les polynésiens ont apportés avec eux des rats... Puis, les colons anglais lorsqu'ils sont arrivés ont apportés furets, belettes et autres rongeurs. Or, du fait de son isolement, 80 % des oiseaux de l'île (tout comme 80 % des espèces végétales ! ) sont endémiques, et de ce fait vus comme un trésor qu'il faut protéger par les habitants comme par les autorités. Ici il existe même des « nuisibles » qui ne nous viendraient pas à l'idée. Sur « Secretary island », les cerfs et biches viennent enfin de disparaître après un long combat : ils mangeaient des arbustes qu'on ne trouve que là. Et puis que viennent faire des mammifères aussi grands par ici de toute façon ? Il faut dire que leur viande doit être appréciée car on voit plein de troupeaux dans les champs au bord des routes.
Mais là je m'avance un peu, pour l'instant on prend l'avion pour Christchurch, car dans 4 jours on doit aller en stop rejoindre Rémy à Queenstone, dans le sud de l'île du sud. Donc on prend un peu d'avance en avion.