Après le vent et les nuages à Saint-Pétersbourg, Moscou nous gâte et rajoute la pluie. Cependant, Lauranne va tout de même préférer Moscou. En effet, en dehors de l'incontournable place rouge (qui n'a de rouge que le nom et le mur adjacent du Kremlin) et des sites touristique, Moscou est dans l'ensemble une ville plus spacieuse, plus verte, plus ouverte que Saint-Pétersbourg. L'impression de gigantisme que Saint-Pétersbourg nous a donné est encore plus exacerbé. Moscou est littéralement immense. Il est fréquent de devoir rouler 5 minutes entre deux stations de métros (5 vraies minutes) dans des métros qui ressemblent d'ailleurs plus à des trains. Fun fact : le temps affiché au bout du quai indique non pas quand arrive le prochain métro, mais depuis combien de temps le précédent est parti. Ça a l'avantage d'être plus précis que l'inverse :-). En parlant de métro ; maman m'avait dit que celui de Saint-Pétersbourg était magnifique, avec du marbre partout, des moulures, etc... Et bien le métro moscovite est encore plus beau ! La raison en est que pendant l'ère soviétique, les dirigeants du parti ont décidé que pour que le peuple ne râle pas trop, il fallait le faire vivre au quotidien dans le même faste que les Tsars d'antan. Et quel lieu plus approprié que le métro ? Il y a sinon deux particularités qui nous ont marquées. La première est une statue, immense bien évidemment (facilement 30 mètres de haut) d'un homme sur un bateau tenant la barre d'une main et un rouleau de parchemin plaqué or dans l'autre, le tout surmontant une colonne de vagues qui à elle seule dépasse déjà tous les immeubles alentours. De l'autre côté de la Moskova se trouve la cathédrale du Christ sauveur. Cette cathédrale est très particulière. En plus d'être très grande (encore) remplie d'or et de marbre (encore), les murs recouverts de peintures colorées (encore), il y a dans un des « couloirs » sur l'un des côtés de l'église, une petite porte, mentionnée nulle part, sans aucune indication et qui donne sur un escalier descendant. Nous descendons donc. Après avoir descendu trois tours de colimaçons, nous ne tombons pas du tout sur un crypte, mais... sur une autre église ! Sous la première ! Pour ceux qui connaissent, la « petite » église sous la grande, doit avoir environ la même superficie que l'abbaye de St-Antoine de l'abbaye. J'ai bien aimé cette seconde église car il y avait un groupe de jeune prêtre chantant, cachés derrière l'iconostase. Bref, en dehors d'un faux plan couchsurfing (on nous a planté) et un temps des plus incertain, nous avons bien aimé Moscou. En revanche, bien qu'elles soient très différentes de celles que l'on trouve en France, ça fait plus d'une semaine que l'on visite des églises orthodoxes tous les jours (entre deux musées), alors on va vers une ville plus jeune, plus moderne : Ekaterinbourg. Pour y aller, la première vraie partie du transsibérien (Saint-Pétersbourg – Moscou ne compte pas vraiment, il ne s'agit pas des mêmes trains), environ une trentaine d'heure de train, sortez vos bouquins.