Après une nuit de bus nous arrivons un peu avant l'aube (je commence à en avoir un peu marre d'écrire cette phrase...) à Chachapoyas. Après avoir âprement discuté prix avec un rabatteur d'un hostal, nous décidons de nous y rendre pour voir ce qu'il nous propose. Nous sommes agréablement surpris par les grandes chambres qui donnent sur une cour intérieur à deux pas de la place principale. Le fait que nous puissions avoir une chambre dès six heure du matin joue aussi en sa faveur. Nous décidons de nous installer ici pour quelques jours tant il y a à visiter dans cette région. Nous n'attendons d'ailleurs pas, et la fatigue étant toujours là nous optons derechef pour un tour pour de nouveau bénéficier des explications d'un guide (ce qui nous avait bien plu à Trujillo).



Nous partons donc une heure plus tard en minibus pour Kuélap, l'ancienne capitale Chachapoyas. Ce site est de plus doté depuis le début d'année d'un télécabine, le premier du pays, réalisé par POMA, société basée depuis toujours dans la banlieue grenobloise. Les touristes péruviens (car peu d'étrangers viennent dans le coin) disent d'ailleurs lorsque nous leur demandons « vamos a visitar el funicular » plutôt que la cité en elle-même.



Cela étant, nous sommes très chanceux et tombons sur un professeur d'histoire comme guide. Très pédagogue et d'une diction parfaite, nous comprenons tout ce qu'il nous explique sans avoir besoin d'une concentration trop importante (n'oublions pas que les deux dernières nuits ont été passées en bus). Ce que nous retiendrons par dessus tout, c'est que comme pour toutes les civilisations sud-américaines, il n'y a pas de trace écrite. La principale conséquence étant que les spéculations vont bon train quant aux explications sur tel ou tel décoration, maison ou temple. C'était quand même bien beau, et s'il y a une chose sur laquelle tout le monde est d'accord, c'est que les Chachapoyas construisaient leur maisons rondes pour des raisons anti-sismiques. Pas bête.



Nous avons les jours suivant visité d'autres lieux (sans guides cette fois) tels qu'une falaise dans laquelle on trouve des sarcophages hauts de plus de deux mètres cinquante ou encore une cascade. Encore un exemple d'un « plus du monde » puisqu'il s'agit de la 4ème plus haute cascade du monde (300 m jusqu'à un palier puis de nouveau plus de 500 m). Malgré le monde ici, l'eau après une telle chute est particulièrement belle à voir. Il s'agit en effet plus d'un rideau mouvant de brume, accélérant, freinant, se divisant ou se regroupant, que d'un filet d'eau.



La grosse déception sera quand même le second tour que nous avons fait. En effet, nous avions pas mal entendu parler du musée de Leymebamba qui est l'un des mieux au Pérou pour tout ce qui est culture pré-Inca. Un tour propose d'y aller avec en plus une visite aux maisons troglodytes de Révash. Il s'agissait en fait de mausolées à flanc de falaise, des maisons troglodytes miniatures en somme. En revanche le musée était vraiment sympa.



Ici on voit autant de vautours que de colibris, c'est joli !