De retour dans une grande ville, nous allons sur Airbnb pour trouver où dormir. Nous trouvons une collocation avec deux filles qui vivent ici à l'année dans le nouveau quartier de Quito. Nous passons deux jours entier à visiter le vieux Quito, ville coloniale très belle. Il y a beaucoup d'églises ici et le plus vieux (et plus grand) couvent d'Amérique du sud : le couvent des franciscain. Les franciscains sont les premiers à être arrivés ici et c'est donc l'ordre prépondérant dans le pays. Le couvent est immense, et nous ne pouvons en visiter qu'une toute petite partie, le reste étant toujours occupé. Heureusement il y a un guide qui nous explique ce que l'on voit et nous apprenons beaucoup. Nous avons notamment enfin la réponse à une question qui nous turlupine depuis la Bolivie : pourquoi y a-t-il autant de peintures d'artistes inconnus dans les églises dès qu'il s'agit d'artistes locaux ? Il y a deux réponses. La première étant que les artistes ne peignaient pas pour vendre mais pour la gloire de Dieu, il n'y a donc pas de raison de signer. La seconde, plus probable, est que les maîtres espagnols ne laissaient pas les locaux (d'un caste inférieure, donc) signer leurs œuvres. Nous pouvons ensuite visiter le cœur de l'église des franciscain, d'où nous surplombons la nef dans laquelle il y a une messe. Les églises ici n'ont pas été désertée comme en Europe et il y a de l'or qui recouvre pratiquement chaque surface de l'intérieur de l'église. Enfin, nous découvrons une voûte qui permet de se parler en chuchotant en étant à plus de 5 mètres l'un de l'autre, le son suivant la courbure de la voûte. Cela servait de confessionnal durant les périodes de peste... La visite de la Basilique du vœu national est aussi un chouette moment. Seul bâti gothique alors que toutes les églises sont de style romanes, elle a deux particularités : elle est très grande (et haute) d'une part, et surtout on peut monter dans les tours et au dessus de la nef, où l'on voit les voûtes, mais vues du dessus. Des endroits un peu vertigineux par ailleurs, Lauranne n'ira pas tout en haut, le dernier escalier, amas de ferraille suspendu au dessus du vide ne lui faisant pas confiance.



Sinon nous retrouvons des saveurs européennes ici : pain (du vrai), croissants, pains au chocolat, glaces, nous avons même trouvé une pizzeria tenue par un italien qui faisait de très bonnes pizza. Ayant une cuisine dans notre appartement, nous en avons aussi profité pour manger des salades de fruits et des légumes en quantité. Il faut dire que le régime sud-américain est plutôt gras (et frit).



Nous visitons ensuite les quartiers plus nouveaux autour de la maison, au nord de la vieille ville et ils sont très bien fait et bien agréables. Il y a aussi beaucoup de vie ici, et de chouettes quartiers. Nous décidons un jour d'aller faire un tour sur une montagne qui surplombe Quito afin d'avoir une vue d'ensemble de la ville. Nous prenons donc le teleferiQo, toujours fabriqué dans l'Isère, pour monter à plus de 4000m d'altitude (Quito n'est qu'à 2800m). De là haut la ville est impressionnante il faut dire qu'elle fait tout de même trente kilomètres de long sur plus de dix de large au fond de sa vallée. La randonnée qui peut nous mener en haut du volcan Pichincha ne nous attire plus, nous avons plus envie de mer que de montagne maintenant. C'est pour ça que nous prenons le bus pour remonter au nord, en Colombie, vers la côte caraïbe. Nous en avons normalement pour trois jours...