Avant d'aller en montagne, il est fortement recommandé de passer par le « visitor center » du « Department Of Conservation » qui s'occupent des parcs nationnaux et des sentiers de randonnées. En fait, il suffit d'aller dans le centre dédié au parc naturel dans lequel on veut aller randonner et demander ce qu'il y a à faire et ils donnent toutes les informations nécessaires. On peut aussi acheter des cartes, mais malheureusement, ils ne connaissent pas le 1 : 25000ème, seulement le 1 : 50000ème. Mais pour ce parc, nous savons déjà ce que nous voulons faire : aller voir le glacier Rob Roy, et le col de la cascade. Tous deux sont situés proche de la vallée de Matukituki dans laquelle se situe Aspiring Hut qui sera notre camp de base.

Rob Roy glacier est tout juste à une heure et demi de marche de la voiture au tout début de la vallée ; nous y allons donc avant de prendre nos gros sacs à dos. Nous arrivons finalement sous le glacier qui lui est au dessus d'une falaise parsemée de cascades. De temps en temps un grondement sourd se fait entendre et nous tournons vite la tête pour voir quelques tonnes de glace se détacher et dégringoler. Le reste de la journée sera dédié à monter au camping adjascent à la « hut » pour monter le camp.


Le lendemain, nous allons faire « Cascade saddle » donc, qui nous a été conseillé par un espagnol rencontré dans le Fiordland. On part à la journée avec des sacs à dos réduits, et très vite nous nous mettons à plaindre ceux qui continuent plus loin avec leur gros sacs à dos et que nous avons doublé en début de journée. « It's very steep » nous avait prévenu le gardien du refuge la veille au soir. Et effectivement, c'est raide. Dans la première partie de la rando, dans la fôret, les racines nous servent d'escalier, mais lorsqu ela fôret disparaît, le sentier devient par moment encore plus raide, nous escaladons par moment plus que nous marchons.
Heureusement, il fait grand beau et lorsqu'il y en a, la roche n'est pas glissante. Lauranne a un peu peur d'avoir le vertige sur la descente au retour, mais finalement elle aura plus peur d'avoir peur lors de la montée que réellement peur lors de la descente. En revanche les 1600m de dénivelé sont payants : nous avons pu manger au col de la cascade, mais en réalité ce n'est pas la cascade que nous regardons et qui se situe derrière nous, mais bien plutôt la vue de l'autre côté du col. Il y a là un très grand cirque, dont les parois sont recouvertes de glaciers, et qui se rejoignent tous au fond du cirque, duquel sort une langue de glace qui descend au loin en contrebas. Car même si nous ne sommes pas très haut, on a un peu l'impression qu'en Nouvelle-Zélande, tout est mille mètres plus bas que dans les Alpes française. Les sommets, la limite haute des forêts, et les glaciers (la langue de glace se finit vers les 1200m d'altitude).
Au retour, nous croiserons ceux que nous avons doublés à la montée et qui sont censés dormir dans une autre hutte le soir même qui se trouve à encore 6h de marche de « cascade saddle ». Heureusement pour eux, il y a un bivouac un peu avant d'arriver à cascade saddle. Ils dormiront là, à côté de toilettes sèches qui trônent seules au beau milieu d'une très belle vallée dans laquelle il n'y a rien d'autre de plus haut que de l'herbe.

Le dernier jour, nous faisons une petite randonnée car celle de la veille nous a un peu fatigués et montons à « Liverpool hut ». Il n'y a pas beaucoup de dénivelé (nous sortons tout juste de la forêt) mais c'est « very very steep ». Encore plus raide que la veille. Attention de ne pas se prendre la racine de l'arbre devant soi en pleine figure. Une randonnée rigolote avec 650m de dénivelé sur 2,5 km.

Après presque deux semaines de beau temps, nous nous dirigeons vers la cote ouest, où il pleut parait-il souvent (nous confirmons), pour aller ensuite marcher dans le parc national d'Arthur's Pass.