Nous rentrons enfin dans le vif du sujet aujourd'hui en entrant sur le salar proprement dit. Le but est d'atteindre l'île Incahuasi (oui il y a des îles sur le salar) sur laquelle on peut trouver beaucoup de cactus géants, puis de filer vers la ville d'Uyuni. Sur le salar, il y a en fait beaucoup de pistes, qui rejoignent les différents villages qui se trouvent sur sa bordure, et il y a donc quelques croisement. Olivier a été mis en garde par des gens avec qui il a voyagé avant : il y a pas mal d'accident ici, car on se dit qu'on est seul au monde et on ne fait pas attention. Il n'empêche que l'on teste les limites de son 4x4, qui apparemment, sur sol plat (très plat même) peut rouler à 180km/h. Il faut dire qu'on ne peut rêver mieux que le salar pour faire des pointes de vitesse. On écrase la pédale d’accélérateur et on file tout droit. De toute façon, la route est droite sur des dizaines de kilomètres. D'ailleurs, si je me souviens bien, c'est sur ce salar que pour la première fois, un engin à roue « The Blue Flame », une espèce de fusée montée sur roulette, a passé la barrière des 1000 km/h, lorsque nous étions gosses.



Lorsque l'on grimpe au sommet de l'île, qui se trouve pratiquement au centre géographique du salar, on a une magnifique vue à 360°. Cependant la vue se mérite, des cactus de 10m de haut nous attendent en embuscade le long du chemin. Lauranne ira faire un câlin a l'un d'entre eux...

Nous partons ensuite manger au milieu du salar là où l'envie nous en prend. C'est à partir d'ici que nous commençons à voir des voitures de tour operator. On s'approche en effet d'Uyuni, qui est la ville d'où partent les gens pour aller faire un tour de 3 voire 4 jours vers le sud-Lipez, en passant par le salar. Nous nous dirigeons donc vers cette ville en nous disant que nous trouverons bien quelqu'un là bas pour faire le 4ème, car depuis qu'Andréa nous a quittés, nous ne sommes plus que trois. Uyuni est une ville qui n'a rien de particulier. Des rues larges et poussiéreuses, de vieux bâtiments défraîchis, bref, aucun charme.



Nous restons pourtant deux nuits ici, d'une part parce que nous sommes tous les trois un peu fatigués des jours précédents (les nuits ont été froides, environ -10°C), et puis aussi parce que nous essayons de trouver quelqu'un. Ce sera Dom, un allemand qui vient de passer le dernier semestre de son master au Brésil, et qui reste 15 jours dans le coin. Il est sympathique, et même s'il est un peu court en temps (il a un avion dans 10 jours qui part de Cuzco au Pérou), on pense que ce sera suffisant pour rejoindre Tupiza via le sud-Lipez.