On se rend compte que l'on arrive dans une des régions les plus vide et les plus désolée de l'altiplano. Ici, il est difficile de trouver quoi que ce soit. Nous avons heureusement fait le plein de nourriture, d'eau et de diesel avant de partir. Il n'empêche que dans tous les villages où nous passons, nous demandons du diesel aux gens du coin. Il est hors de question de trouver des stations essences, et il est rare de trouver du diesel. En altitude, il vaut mieux avoir de l'essence, qui fonctionne mieux. Peu importe, nous traversons des paysages fantastiques, peuplés évidemment de nombre de lamas et vicuñas.


La première journée, nous allons visiter une enfilade de six lagunes (des lacs démunis de rivière), qui normalement permettent de rejoindre la réserve naturelle plus bas, mais malheureusement, la route est fermée. Ici, nous sommes entourés de sommets enneigés, et les lagunes sont pleines de flamands roses. Normalement il y a trois espèces de flamands roses qui vivent ici, mais nous sommes bien incapable de les différencier. En tout cas, leur grand nombre nous émerveille. Nous faisons donc demi tour après la cinquième lagune et faisons un grand détour par Alota, où nous nous dégotons un hostal pour passer la nuit. En effet, dans le sud-Lipez, on est trop haut et il fait trop froid pour dormir en tente. Il y a ici plein de tour operators, et on en profite pour prendre des informations sur l'état des routes, qui nous préoccupe pas mal. Apparemment, la réserve est toujours fermée, ainsi que pas mal de route. Nous verrons bien demain.