Après la visite des geysers, nous filons tout droit vers la frontière chilienne. Chemin faisant, nous traversons le désert de Dali, une espèce de grande plaine de poussière, sur laquelle poussent quelques énormes rochers. Il faut imaginer une étendue plane immense, avec pas plus d'une cinquantaine de rochers dessus. En le voyant, on comprend bien pourquoi ils lui ont donné ce nom là. En plus, les montagnes alentours sont pleines de couleurs. En plein milieu du désert, des gens à côté d'un 4x4 stationné nous font de grands signes, nous nous arrêtons donc. Ce sont en fait des douaniers, qui sont là pour vérifier que nous ne voulons pas passer de drogue au Chili. Après avoir vérifié les passeports (en dehors du mien), ils ont ouvert le coffre, et devant l'ampleur du travail, ont décidés de nous laisser partir sans fouiller. Nous les recroiserons au retour, car la route où nous allons est un cul de sac.


Juste avant la frontière se trouve la laguna verde et la laguna blanca. Ces deux lagunas sont magnifiques, et surplombées par des montagnes enneigées qui sont réputées pour la randonnée. Pour manger, nous nous trouvons un promontoire d'où nous voyons le Licancabur (5900m) se refléter dans la laguna verde. Autour de nous, des oiseaux ressemblant à des mouettes viennent quémander à manger, et il ne faut pas leur tourner le dos !


Nous faisons ensuite demi tour sur la même route pendant une cinquantaine de km avant de bifurquer plein est, vers Tupiza, que nous sommes censés atteindre demain soir. En attendant, nous trouvons un endroit pour dormir à Queteña Chico, dans un hostal sans électricité ni rien. Nous sommes ici au pied de la route praticable par des engins motorisés la plus haute du monde, puisqu'elle passe par un col à 5900m pour rallier une mine.